Panorama de la pensée islamique contemporaine. Islam et savoir

Introduction : Pourquoi cartographier les visions de la connaissance ?

Depuis la période coloniale et après l’indépendance, la majorité des pays musulmans a été entraînée dans un processus d’occidentalisation. Institutions, systèmes éducatifs, sciences, technologies, culture, tout a progressivement été façonné selon les modèles, les valeurs et la vision du monde occidentales.

Dans ce contexte post-colonial, une prise de conscience collective a émergé : la « chose de l’Occident » (technologie, industrie, culture, connaissance) n’est pas aussi universelle qu’elle le prétend. Elle se trouve souvent biaisée par une vision matérialiste particulière. Parallèlement, les réflexions sur l’histoire des sciences islamiques ont soulevé une question centrale : comment les sociétés musulmanes contemporaines peuvent-elles retrouver l’esprit des sciences islamiques tel qu’il a été pratiqué au cours de l’histoire ?

Pour répondre à cette question fondamentale – quelle vision de la connaissance et quelle position adopter face au savoir islamique traditionnel et au savoir occidental moderne – différents discours islamiques ont vu le jour.

L’analyse comparative systématique des travaux de penseurs musulmans contemporains permet de distinguer huit grandes tendances intellectuelles qui révèlent la complexité de la pensée musulmane face aux défis de la modernité.^[1]

1. Le discours apologétique : L’Islam a-t-il tout découvert ?

Le discours apologétique, tendance majeure dès le 19ᵉ siècle, concentre ses efforts sur la valorisation de la science dans l’Islam. Il rappelle que la civilisation islamique a été, dans le passé, un centre mondial d’apprentissage scientifique ayant inspiré la civilisation européenne. Ce discours est apparu en réaction aux provocations d’intellectuels comme Ernest Renan, qui insistait sur l’irrationalité des musulmans et leur incapacité à contribuer à la science.

« Convaincu que Dieu donne la richesse et le pouvoir à qui il veut, indépendamment de l’éducation ou du mérite personnel, le musulman a le plus profond mépris pour l’éducation, pour la science, pour tout ce qui constitue l’esprit européen. »

— Ernest Renan, L’islamisme et la Science (1883)

La réponse de Jamal al-Dīn al-Afghānī à Renan fut de rappeler que la science moderne découle de la civilisation et de la science islamiques. Plus récemment, cette tendance a été théorisée par Maurice Bucaille dans son livre La Bible, le Coran et la Science. Les ouvrages de Bucaille, qui examinent le Coran à la lumière de la science moderne, ont acquis une grande popularité dans le monde islamique. Bucaille constate que le Coran ne contient aucune proposition en désaccord avec les connaissances modernes établies, et que de nombreux faits découverts seulement à l’époque moderne y sont contenus : relativité, mécanique quantique, théorie du big bang, embryologie.

Limites du discours apologétique : Ce discours a été vivement critiqué par des penseurs comme Malek Bennabi, qui souligne que le sens de la nostalgie a remplacé le sens de l’analyse et de l’action stratégique. En cherchant avant tout à défendre l’islam face aux critiques occidentales, ce discours s’enferme dans une posture réactive et nostalgique : il célèbre le passé glorieux au lieu de penser l’avenir. En voulant prouver la grandeur passée, il a cessé de produire la pensée vivante dont l’islam a besoin pour exister au présent.

2. Le discours religieux : Qu’est-ce que le « vrai savoir » ?

Le discours religieux contemporain est souvent caractérisé par une vision restreinte de l’Islam, influencée par des catégories non coraniques issues de la vision moderne sécularisée ou de l’approche juridique musulmane.

Pour le shaykh Tāhā Jābir al-‘Alwānī, ce discours est :

• Dīnī (religieux) : Il sépare « le religieux » et « le profane », alors que l’Islam englobe toutes les dimensions de la vie.
• Fiqhī (juridique) : sa pensée est structurée par les catégories du droit islamique, au détriment d’une compréhension plus globale.
• Juzʾī (fragmentaire) : Il fonctionne par fragmentation des sujets au lieu d’offrir une vue d’ensemble globale.
• Taqlīdī (conformiste) : Il suit le contenu des sciences traditionnelles sans évaluer leurs preuves ou fondements.

La dualité problématique : Le discours religieux est limité car il ne pratique pas al-jamʿ baynā al-qirāʾatayn (« la combinaison des deux lectures »), se cantonnant à la lecture du Livre révélé (le Coran) sans lire le Livre créé (l’univers et la société). Al-‘Alwānī illustre cela avec l’exemple de la détermination du début du Ramaḍān, où la méthode du calcul scientifique, pourtant encouragée par le Coran, est parfois considérée comme « non religieuse » par ce discours.

« C’est Lui qui a fait du soleil une lumière et de la lune une clarté. C’est Lui qui a déterminé les phases de celle-ci, afin que vous puissiez connaître le nombre des années et le calcul du temps. »

— Coran 10 : 5-6.

3. Le discours mystique : La connaissance comme « science sacrée »

Le discours mystique, représenté notamment par René Guénon et Seyyed Hossein Nasr, considère que la vraie connaissance est la science « sacrée » ou « traditionnelle ». Pour ce courant, le savoir « traditionnel » n’est pas le savoir révélé, mais une connaissance cachée, ésotérique, obtenue par l’initiation spirituelle. Le symbolisme est perçu comme une science sacrée permettant d’accéder à des vérités métaphysiques.

Critiques principales :

1. Biais chrétien : La vision traditionaliste est jugée biaisée par la vision chrétienne moderne de la connaissance, où l’architecture « sacrée » est confinée aux lieux de culte, créant une distinction entre sacré et profane qui n’existe pas dans l’Islam..
2. Confusion avec le mysticisme et l’ésotérisme : Ce courant est accusé de confondre la science islamique avec le mysticisme gnostique et l’ésotérisme. Ziauddin Sardar dénonce chez Nasr l’assimilation de la science islamique au mysticisme et à l’ésotérisme.

Muzaffar Iqbal souligne que la cosmologie islamique, telle que définie par Nasr, repose sur la théosophie, la philosophie grecque, la magie, la numérologie et l’occultisme. La méthodologie proposée est celle de la gnose, où l’accès à la connaissance ultime dépend de l’expérience personnelle et subjective, au détriment de l’objectivité.

Le discours mystique n’a pas pour but de résoudre les problèmes collectifs ou pratiques de la vie réelle (éducation, agriculture, santé) ; il approche la science comme une activité contemplative, une quête métaphysique et spirituelle.

4. Le modernisme : La Raison occidentale comme seul savoir universel ?

Le discours moderniste affirme que le vrai savoir est le « savoir scientifique profane ». Il se caractérise par plusieurs idées clés, souvent contradictoires, mais centrées sur l’assimilation des connaissances occidentales.

Postulats majeurs :

• La nécessité de séparer « le religieux » et « le profane », confinant le premier à l’espace personnel
• La science moderne comme standard universel pour confirmer ou infirmer la vérité exprimée dans le Coran
• La Raison définie selon les critères occidentaux modernes – coupée de Dieu, de la révélation, et fonctionnant comme un « instrument neutre » déconnecté de toute éthique

Des figures comme Mohammed Arkoun représentent cette tendance en France. Son projet est de réformer l’Islam en l’aidant à « accéder » à une modernité politique, scientifique et culturelle perçue comme la norme universelle.

« Il n’y a qu’une seule science universelle, ses problèmes et ses modalités sont internationaux et il n’existe pas de science islamique, tout comme il n’existe pas de science hindoue, de science juive, de science confucéenne ou de science chrétienne. »

— Abdus Salam, cité dans Islam and Science (1991)

Problèmes du discours moderniste :

1. Il remplace le conformisme à la tradition par un conformisme à la modernité occidentale
2. Il confond l’histoire occidentale des sciences avec l’histoire universelle
3. Il est incapable d’expliquer le lien entre l’Islam et le développement des sciences islamiques, niant que les savants musulmans considéraient la science comme une ʿibāda (une façon d’adorer Dieu en étant utile aux gens)
4. Il est instrumentalisé pour développer l’agenda néocolonial occidental, acceptant implicitement la domination politique et intellectuelle de l’Occident

5. Le postmodernisme : Faut-il déconstruire toutes les vérités ?

Le postmodernisme, né de la fragmentation et de la multiplication des connaissances dans le monde laïque moderne, rejette toute idée de « méta récit » ou de cadre d’interprétation prétendant à une vérité universelle. Pour le penseur Huston Smith, la position postmoderne est qu’aucune vision de la réalité n’est vraie.

Parmi les penseurs musulmans, deux tendances existent face au postmodernisme. Certains y voient un moyen de se libérer de la modernité et de contester l’hégémonie européenne. D’autres l’utilisent pour déconstruire l’ensemble des sources et de la pensée islamiques.

Le paradoxe postmoderne : Bien qu’il encourage un pluralisme épistémique en théorie, il retire en réalité toute légitimité au savoir qui ne provient pas de l’Occident moderne. Emad Bazzi souligne que le postmodernisme s’oppose aux systèmes de pensée fondateurs, ce qui le met en porte-à-faux avec l’Islam, qui fonde son épistémologie sur des fondements considérés comme objectifs et universels.

De manière contradictoire, le discours musulman postmoderne est relativiste dans sa critique de l’Islam (déconstruction du Coran et de la Sunna), mais adhère à un positivisme totalitaire lorsqu’il s’agit des sciences modernes.

Ziauddin Sardar analyse le postmodernisme comme un « nouvel impérialisme de la culture occidentale ». Il prétend donner le pouvoir aux marginaux, mais sape en réalité les traditions, la moralité et les visions du monde des cultures non occidentales. En traitant chaque religion comme une construction sociale relative, ce discours délégitime le savoir musulman tout en laissant la domination occidentale moderne intacte.

Impact principal : L’application de la méthodologie herméneutique par des penseurs comme Nasr Abu Zayd et Arkoun insiste sur le « contexte » plutôt que sur le Texte, affirmant que le Coran n’a rien d’universel et que sa seule réalité est l’interprétation humaine relativiste. Ce relativisme mène à la défense d’un « islam à la carte », délégitimant toute position collective fondée sur l’Islam.

6. Le savoir décolonisé : Se libérer de la domination épistémique

Le discours décolonial ou postcolonial considère le savoir comme un instrument de pouvoir et cherche à remettre en question la domination épistémique occidentale. Edward Said, champion de la critique de l’orientalisme, a mis en lumière comment la machine occidentale produisait des connaissances dans le but de dominer « l’Orient ».

Cependant, même la critique décoloniale est parfois limitée. Wael Hallaq affirme que la critique de l’orientalisme se limite souvent au domaine politique et à la seule discipline universitaire de l’orientalisme, laissant de côté la manière dont d’autres disciplines académiques (géographie, philosophie, physique) ont contribué à la domination de « l’Orient ».

Ce courant met en question l’universalité de la science occidentale. Talal Asad analyse la sécularisation de la connaissance et remet en cause la validité de l’utilisation de théories occidentales dans l’étude de l’Islam. Il met en évidence que la laïcité englobe une variété de sensibilités et que la traduction de concepts religieux en concepts non religieux invite à l’altération complète de ce qui est traduit.

Salman Sayyid rappelle que la discipline des Islamic studies, autrefois appelée Oriental studies, a été créée par les puissances coloniales pour étudier les peuples qu’elles prévoyaient de coloniser, afin de changer le paradigme des communautés musulmanes.

Limites : Malgré son intérêt, le discours décolonial est lui-même critiqué pour rester en partie prisonnier du langage et des concepts modernes et postmodernes. Parler de savoirs « indigènes » ou « traditionnels » est encore perçu comme accepter une catégorie épistémologique coloniale qui infériorise l’Autre.

7. Le Nouveau Discours Islamique : L’Islam comme source universelle

Le « Nouveau Discours Islamique » représente une tendance intellectuelle majeure cherchant à dépasser à la fois la fascination et le rejet aveugle de l’Occident moderne. Il s’inspire de la pensée critique occidentale et des sources de la pensée islamique (Coran, Sunna, histoire). Ce courant regroupe une diversité de penseurs influents comme Malek Bennabi, Muzaffar Iqbal, Tāhā Jābir al-‘Alwānī, et Ismāʿīl Rājī al-Fārūqī.

Idées clés pour reconstruire une vision universelle de la connaissance :

1. La science moderne n’est pas neutre 

Le nouveau discours islamique considère que la connaissance est la manifestation d’une vision du monde. La science moderne est analysée comme un mode de connaissance occidental, non séparé de l’ordre métaphysique, politique et économique dominant. Elle est chargée d’idées non scientifiques et de valeurs non universelles.

2. La crise moderne est liée à la sécularisation de la connaissance 

Le processus de sécularisation est défini comme le rejet de la religion comme source universelle de sagesse et de connaissance, et la réduction de la vie à une vision matérialiste. La crise écologique, les guerres mondiales et les colonisations sont perçues comme des conséquences de cette vision laïque moderne.

3. Ni positivistes ni relativistes

Le nouveau discours islamique rejette la vision positiviste, qui réduit la réalité à ce qui est connaissable par les faits et l’expérience, ainsi que le relativisme et le socioconstructivisme. Pour le nouveau discours islamique, la connaissance de la réalité et de Dieu est possible, et l’actualisation de la volonté de Dieu dans l’Histoire est un devoir religieux.

4. La double critique

Le nouveau discours islamique adopte une approche critique à l’égard du passé islamique (évitant le traditionalisme) et de la modernité occidentale. La question n’est pas d’emprunter ou non aux autres civilisations, mais de savoir quelles connaissances choisir et comment les recontextualiser, les corriger et les orienter à la lumière de la vision islamique du monde.

5. La centralité des concepts islamiques

Le nouveau discours islamique insiste sur la nécessité de fonder la pensée sur des concepts et catégories islamiques clés pour se libérer de la vision occidentale. Les concepts du Coran et de la Sunna, tels que al-Tawḥīd (l’Unité divine), doivent être pris comme principe épistémologique. Al-Tawḥīd implique que la raison étudie les deux grandes sources de connaissance fiable : le Livre créé (la nature) et le Livre révélé (le Coran).

8. Le discours hybride

Le discours hybride, c’est quand différentes approches intellectuelles musulmanes se mélangent dans la réalité, créant des combinaisons qui ne rentrent pas dans les types de discours décrits plus haut.

Par exemple, dans un discours hybride, on peut combiner l’analyse de l’IA sous l’angle de la décolonisation et de la vision islamique du monde, pour mettre en évidence les biais occidentaux (dans les données, les algorithmes, les résultats) et proposer une autre approche.

Un algorithme reçoit des informations d’entrée, les traite selon des règles a priori et des partis pris, et produit des informations en sortie. Si les données d’entrée sont biaisées par une vision occidentale, les résultats le seront également. Par exemple, des algorithmes médicaux ont montré une tendance à favoriser les Blancs au détriment des non-Blancs.

Le nouveau discours islamique, en intégrant une approche critique décoloniale, insiste sur l’importance de développer une capacité d’anticipation éthique. Il engage la communauté de l’IA à renforcer le contrat social par la multiplicité des perspectives intellectuelles, afin de soutenir des technologies futures axées sur la vérité, le bien et la justice pour tous. La décolonisation de la connaissance, incluse dans le projet islamique, vise à produire une réponse positive au défi de la construction d’une IA plus éthique et universelle.

Mais tous les discours hybrides ne se valent pas. Certains forment un ensemble cohérent et pertinent. D’autres accumulent des positions totalement contradictoires, soit par erreur intellectuelle, soit parce que la personne a évolué dans sa pensée, soit pour des raisons d’opportunisme professionnel ou politique.

En bref, le discours hybride doit être analysé au cas par cas, pour évaluer s’il s’agir d’un effort de combinaison de dimensions habituellement séparées mais complémentaires, ou s’il s’agit d’une forme d’incompétence ou d’opportunisme intellectuel.

9. La « science islamique » : Qu’est-ce qui la distingue ?

Le nouveau discours islamique assume la nécessité de développer une science « islamique » qui intègre la science moderne, la réévalue de façon critique et l’oriente à la lumière de la vision islamique du monde. L’adjectif « islamique » explicite la source qui permet d’orienter cette conception et pratique de la science, car la science moderne part du postulat que Dieu n’existe pas et exclut l’éthique.

La science islamique se distingue par plusieurs critères fondamentaux :

La science islamique est définie comme un savoir universel fondé sur la vision du monde coranique, où toutes les branches du savoir sont imprégnées d’un esprit qui encourage l’expansion de la science conformément à l’unité divine. Elle ne se limite pas à un vernis islamique sur la science moderne, ni ne se confond avec l’occultisme.

La rationalité instrumentale : L’une des raisons de développer une science islamique est que la science moderne a imposé une forme particulière de rationalité qui fait de la raison un pouvoir « neutre » ne pouvant évaluer moralement sa finalité. Les guerres mondiales, la colonisation et la destruction de la planète sont le résultat logique de cette rationalité instrumentale qui exclut l’éthique et la sagesse de la réflexion.

Conclusion : Le nouveau discours islamique face à la crise globale

Les penseurs du Nouveau Discours Islamique sont unis par la conviction que, pour surmonter la crise globale moderne et la crise interne des musulmans, il est impératif de changer la vision du monde et de la connaissance. Ils soulignent que la connaissance et la science modernes ne sont ni neutres ni universelles, et que leur mondialisation produit des effets négatifs sur l’Autre et la nature.

Le dualisme entre connaissances « religieuses » et « profanes », issu de la sécularisation, est non seulement étranger à l’Islam mais aussi source d’impacts négatifs globaux.

Comme l’a analysé Malek Bennabi, l’apport majeur du Coran à la civilisation islamique fut la création d’un climat moral et intellectuel qui motivait la compréhension du monde, l’amélioration, et l’invention de solutions aux problèmes prioritaires des gens. L’ordre de la Révélation au Prophète Muḥammad était :

« Lis ! Au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! La bonté de ton Seigneur est infinie ! C’est lui qui a enseigné par la plume, qui a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. »

— Coran 96 : 1-5.

Ce Nouveau Discours Islamique représente une tendance prometteuse pour le 21ᵉ siècle, offrant une voie pour sortir de la crise globale mondiale et répondre aux défis internes des musulmans, en se positionnant comme un partenaire civilisationnel cherchant à construire un monde fondé sur la justice, la vérité et le Bien commun.

Le Nouveau Discours Islamique, en cherchant à réintégrer l’éthique et la sagesse au cœur de l’entreprise scientifique, agit comme une boussole métaphysique. De la même manière qu’une boussole ne vous dit pas où aller, elle s’assure que vous ne perdez pas votre Nord – le principe d’al-Tawḥīd agissant pour la science islamique comme le point cardinal qui maintient la recherche alignée sur les finalités de la vérité et de la justice, même au milieu des mers agitées de la modernité fragmentée.

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[1] Cet article est une synthèse de Oudihat, Mohamed. Panorama de la pensée islamique contemporaine. L’islam et le savoir. Paris : Islam actuel, 2023.